J’aime les projets nouveaux, qui me sortent du quotidien… j’adore expérimenter.
Romain Buisson, cofondateur de Mekom Solutions
Peux-tu nous présenter ton entreprise ?
Romain Buisson : Mekom Solutions est né en 2013 au Laos. Nous fournissons des systèmes de gestion d’hôpitaux dans les pays en développement, en open source : gestion des dossiers de patients, rendez-vous, facturation… tout ce qui a trait au fonctionnement d’un hôpital. Nous sommes 10, dont 3 associés et 7 employés, le tout basé dans 8 pays différents. De mon côté, je suis cofondateur et Directeur des Opérations, donc chargé du bon déploiement des solutions dans les hôpitaux. On opère dans 10 pays, au sein desquels une quinzaine de projets sont menés de front.
Quels partenaires métiers t’ont aidé dans ton développement ?
Nous ne sommes pas exposés au développement des entreprises françaises, même si je bénéficie de l’écosystème WeForge au quotidien. Matikom travaille avec nous sur le développement et la gestion de nos projets web. Par ailleurs, j’échange aussi avec Arthur Chupin d’Arcade Conseils, sur les problématiques qui touchent au Financement de l’Innovation. Plus récemment, j’ai aussi travaillé avec Coline Duchenne pour un shooting photo.
Quelles sont les ambitions pour Mekom Solutions ?
En premier lieu, le projet est de diminuer le prix d’entrée des systèmes de gestion d’hôpitaux, pour que le prix soit compatible avec les budgets plus restreints des hôpitaux des pays en développement. Concrètement, nous avons développé une petite box, nomade, à un prix abordable, avec des pièces remplaçables facilement, pour que cela soit le plus facile d’utilisation et d’entretien pour les utilisateurs finaux. En terme de vision, il s’agit de proposer un système informatisé au bout du monde, sans connexion internet. En résumé : partout et pour tout le monde.
Laissez la porte ouverte aux opportunités ! Dans la vie, je suis persuadé qu’il faut se créer des portes ouvertes… voyager, aller à la rencontre des gens cela m’a beaucoup apporté.
Romain Buisson, cofondateur de Mekom Solutions
Quelques mots sur ton parcours d’entrepreneur ?
Je viens du secteur de l’Industrie, j’étais chargé de la maintenance de machines. A ce moment, je m’y sentais bien, j’étais assez heureux de mon boulot. Et c’est en allant en voyage au Laos que , je n’ai pas trouvé de travail dans mon secteur. J’ai rencontré mon associé en bossant dans un restaurant et nous avons installé notre premier système dans un hôpital pédiatrique au Laos, en mode autodidacte.
La Tech, avec le nombre de ressources disponible sur Internet, je m’y suis formé tout seul ! L’aventure était lancée. Cela reste assez technique, ce qui fait le lien avec mon passé industriel. De plus, j’aime le contact client et même si j’avais des bases en anglais, (après un passage de 6 mois à Apple en Irlande, NDLR), je me suis perfectionné au Laos pendant 3 ans, puis je me suis posé 1 an au Cambodge avant de revenir à Angers.
Qu’est-ce qui t’anime ?
J’aime les projets nouveaux, qui me sortent du quotidien, j’adore expérimenter ! Que ce soit au niveau professionnel ou personnel. Les technologies, nouvelles et anciennes, m’intéressent énormément, du fait des challenges qu’elles soulèvent. C’est principalement ce qui me fait vibrer. Et avec mon job, je suis exposé au quotidien à des cultures, des populations et des pays différents, c’est d’une richesse incroyable et nécessaire à mon équilibre de vie.
Le déclic pour lancer ton activité ?
Parlons plutôt d’un concours de circonstances : en arrivant au Laos j’ai constaté que ma formation et expérience ne me permettraient pas d’envisager un avenir professionnel dans l’industrie : il n’y a que peu d’usines au Laos ; j’ai dû me tourner vers autres chose. J’ai rencontré mon associé et nos compétences et centres d’intérêts étaient complémentaires donc on a vite senti qu’on pouvait être utile.
Bosser dans un espace de travail partagé, pourquoi ?
Au Cambodge, j’ai travaillé dans un espace de coworking, en Guadeloupe aussi et lors de mon passage chez Apple c’était open space et ambiance coworking aussi… Lorsque je suis revenu du Cambodge, je me suis retrouvé à travailler à domicile, et avec ma compagne, nous n’avions pas le même rythme de vie. La motivation première était de me donner un cadre : le besoin de séparer boulot et perso. En bonus, je me suis construit un réseau d’amis à WeForge Angers et un réseau de personnes qui me comprennent, avec lesquelles j’échange. D’un autre côté, je découvre de nouveaux métiers éloignés du mien, on n’est pas dans lieu 100% geek ! La diversité des profils me plaît bien. L’accès en continu 7 jours/7 24h/24 c’est génial et pour traiter les urgences, c’est l’idéal.
Un conseil pour quelqu’un qui souhaite créer son entreprise ?
Laissez la porte ouverte aux opportunités ! Dans la vie, je suis persuadé qu’il faut se créer des portes ouvertes… voyager, aller à la rencontre des gens cela m’a beaucoup apporté.
Un petit mot sur WeForge ?
Une ambiance chaleureuse, un état d’esprit pragmatique, des personnes prêtes à s’entraider, un espace propice au Ça fait 4 ans que je suis arrivé à WeForge. C’est selon moi le bon mix entre cadre de travail et souplesse, je m’y sens bien. Rien n’y est imposé et on reste soi-même. En fonction de son humeur du moment on peut se plonger dans l’ambiance ou bien rester plus en retrait. Cela est bien compatible avec mon mode de fonctionnement où j’ai parfois des projets qui me demandent beaucoup d’énergie et parfois je suis plus relax. C’est par phases.
Romain Buisson