Le fait de porter mes choix et d’avoir des retours en direct, avoir une relation de proximité et de confiance avec mes clients… c’était un besoin primordial.
Emmanuelle Gardan, fondatrice de Bonjour Midnight
Peux-tu nous présenter ton entreprise ?
Emmanuelle Gardan : Je suis Social Media Manager chez Bonjour Midnight, j’accompagne différentes structures : entreprises et associations. Mon offre se concentre sur la Stratégie et le Community Management (l’opérationnel) et la formation en anglais et en français. De plus, les process de modération (service après-vente et service technique) sont une de mes spécialités, avec les projets de crowdfunding et publicités (publications sponsorisées et gestion de budget). Je développe aussi le coaching.
L’un de mes principaux clients est “J’aime mes dents”, pour lequel je m’occupe de la gestion de projet aujourd’hui : je forme et coach les équipes communication. La particularité ? Nous avons grandi ensemble avec l’entreprise, je suis arrivée en tant que Community Manager il y a 2 ans et aujourd’hui je les accompagne sur une partie de la stratégie digitale. Je m’épanouis grandement à leurs côtés. Enfin, je suis la fondatrice de l’association Babes Day, qui oeuvre pour l’égalité dans l’Entreprenariat sur le territoire angevin.
Quels partenaires métiers t’ont aidé dans ton développement ?
Dans ma vie pro, l’actrice principale est Eva Robineau, fondatrice de l’Agence Echos que j’ai rencontré à WeForge Angers, dans le cadre de la première édition du Babes Day. Elle m’a dit qu’il y a avait de la place sur le marché, qu’elle pouvait m’aider à trouver des clients… Depuis, on continue de se côtoyer et de s’inspirer, avec Axelle Marot, également Social Media Manager, qui est entrée dans la boucle récemment. WeForge a joué un rôle important dans mon développement : je traîne mes souliers au 25 rue Lenepveu depuis 2017. A la base, pour réseauter avec l’association Babes Voices et aussi… pour lancer ma boîte.
L’une des grosses étapes était un atelier de la CCI sur la création d’entreprise… organisé à WeForge encore une fois ! (Rires, NDLR). Je pense aussi à Caroline Plourdeau, qui s’est lancé un an avant moi et pour à qui j’ai été présenté mon projet, pour être sûre qu’aucune concurrence n’existe entre nous. C’était une très belle étape, qui a créé une belle amitié depuis, tant on s’est entraidé dans l’évolution de nos activités. D’un autre côté, j’ai aussi consulté Maxime Préau, d’IDEO Conseil qui m’a épaulé à la fin de ma première année sur certains doutes d’évolution de structure. Deux ans après, je suis en transition pour les statuts de mon projet professionnel.
Quelles sont les ambitions pour ton entreprise ?
J’arrive à un tournant de la micro entreprise, je vais prendre un virage vers une autre forme juridique, pour développer mon écosystème de prestataires. Bonjour Midnight va se transformer : de la marque, elle va devenir une entité à part entière, une entreprise. Une de mes dernières avancées ? Ma participation à une formation sur la finance dédiée aux entrepreneures, Golden Women, et aux ateliers pro de WeForge.
Mon parcours en résumé ? Faire des rencontres et résoudre des problématiques clients.
Emmanuelle Gardan, fondatrice de Bonjour Midnight
Quelques mots sur ton parcours d’entrepreneur ?
A la fin de mes études, j’ai lancé mon premier statut auto-entrepreneur, en 2012. C’était les balbutiements de ce nouveau statut et personne n’était prêt à payer pour des prestations sur les réseaux sociaux… j’ai eu zéro client. Mal à l’aise avec le côté commercial, je suis partie à Londres avec mon sac à dos, pour apprendre l’anglais. Serveuse en arrivant, j’avais des contacts avec ASOS, j’ai intégré l’entreprise 5 mois après avoir débarqué Londres : je me suis retrouvé à Belfast. Et vite je suis arrivée à la qualité du service client sur les réseaux sociaux, emails et téléphone… je mettais en place des process pour l’engagement des clients via les réseaux sociaux, à travers le SAV.
Ensuite, Apple m’a appelé, j’ai posé mon sac à dos à Cork au service technique pour iOS, je suis passé au chat, j’ai travaillé sur le projet Beats, et j’ai fait des formations en ligne pendant 6 mois dans le marketing digital dont une proposée par Google. Puis, me voilà en juin 2016, à la découverte des terres angevines, pas très loin de ma Bretagne natale. En tant que Community Manager dans une agence de Communication. J’ai bossé sur quelques projets en lien avec la culture et 2 ans après, je me suis lancée avec les contacts créés : Thylacine, Radical Production… Mon parcours en résumé ? Faire des rencontres et résoudre des problématiques clients.
J’ai mis un an pour prendre confiance dans mon Business : le bouche à oreille a opéré, les espaces de coworking dans lesquels j’ai développé mon projet m’ont conforté dans cette prise de décision. Le premier confinement fut une étape marquante : les enjeux du numérique et de la communication ont été une vraie prise de conscience collective. J’ai eu à mes côtés une stagiaire pendant 6 mois, une belle expérience de management, et en juin 2021, j’ai décroché un premier contrat avec un festival de musiques actuelles, sur le moyen terme.
Qu’est-ce qui t’anime ?
L’humain. Au-delà d’accompagner des projets, j’accompagne les gens dans leur développement, c’est ce qui me pousse à me lever tous les matins. Je suis très empathique et c’est la passion de traduire les valeurs et l’activité de mes clients au quotidien. Par ailleurs, la Culture et la musique en particulier rythment ma vie au quotidien. C’est ce qui me touche émotionnellement.
Le déclic pour lancer ton activité ?
Dès que j’ai mis un pied dans la com’, je me suis dit que je voulais lancer mon agence. L’un des déclics, c’est que je me suis retrouvé dans les valeurs et l’énergie de clients et collaborateurs. Le fait de porter mes choix et d’avoir des retours en direct, une relation de proximité et de confiance avec mes clients… c’était un besoin primordial.
Bosser dans un espace de travail partagé, pourquoi ?
Après le confinement, j’avais besoin de dissocier le pro et le perso. J’avais besoin de voir des gens qui faisaient d’autres choses… chez WeForge, c’est une vraie communauté qui permet des rencontres. Dans le bureau, j’échange avec d’autres communicants, notamment Light. Communication, il n’y a pas d’attente, on échange et on se soutient en continu. C’est un espace de partage avant d’être un espace de travail ! Enfin, Mon arrivée au camp de base des entrepreneurs a permis la restructuration de mon association aussi, avec la mise à disposition de salles de réunion.
Un conseil pour quelqu’un qui souhaite créer son entreprise ?
Le côté “j’y vais mais j’ai peur” reste intangible tant que l’on ne franchit pas la marche. Lorsque l’on déconstruit, c’est l’inconnu principalement qui nous freine, en osant finalement et n’écoutant pas les autres. La vidéo “Do what you can’t” de Casey Nestat m’a beaucoup inspirée.
Un petit mot sur WeForge ?
Alors, je suis arrivée en octobre 2021 à WeForge et je m’y sens bien. En effet, c’est un « safe space », où l’on se sent en capacité d’être soi-même et ça fait du bien ! Enfin, le lieu nous apporte un réseau pro… et de nouveaux amis 🙂
Emmanuelle Gardan