Je ne voulais pas prendre de risque, j’ai donc créé plusieurs logiciels, plusieurs types de sociétés… Je me basais sur l’idée, en me disant que c’était le facteur de réussite.
Xavier Vilain, fondateur de Nicoka
Peux-tu nous présenter tes domaines d’activité ?
Xavier Vilain : Nicoka est une société d’édition de logiciels. On propose une solution en SaaS modulaire, de gestion d’entreprise qui permet de couvrir les besoins d’une entreprise de services, en partant du recrutement des collaborateurs, en passant par la gestion RH, congés payés, temps, notes de frais, entretiens etc. Mais qui couvre également la partie gestion facturation, du CRM, et la gestion des achats.
En résumé, on est une solution type ERP, pour des sociétés de services de 1 à 500 personnes. Globalement, on se positionne dans l’accompagnement dans la digitalisation des processus métiers. Dans des cas d’usage, des grands groupes utilisent Nicoka pour leur service après-vente, pour le support interne, par exemple.
Quels partenaires métiers t’ont aidé dans ton développement ?
Les 2 premières sociétés qui nous ont fait confiance. Applium, le fondateur se souvenait de moi, car on avait bossé sur un projet ensemble. Ils avaient déjà choisis des solutions, mais il cherchait une solution sur mesure, que je lui ai proposé et ça l’a fait !
Ensuite, un autre de ses anciens collègues m’a également fait confiance, Grant Thorton, de manière limitée comme on était petit. Ils nous ont pris 2 licences il y a 5 ans, et aujourd’hui nous travaillons sur 1 600 licences pour eux.
A un moment donné, la prise de risque de ton client, il veut la sécuriser, pour amener la décision de manière collégiale en interne. Avant d’arriver à WeForge, cela faisait 2 ans que j’avais du mal à recruter, d’avoir des gens qui sont dans une deuxième phase de leur carrière, avec une famille, qui sont en adéquation avec les valeurs de l’entreprise. Les gens que l’on côtoie au quotidien, cela nous permet de faire du networking.
Quelles sont tes ambitions ?
Atteindre une taille un peu plus grosse, trop de choses reposent sur quelques personnes, comme le savoir. Nous devons avoir une répartition des connaissances plus larges, l’objectif est de passer de 10 personnes à 20 personnes dans l’année à venir. A terme, l’objectif est de travailler avec une clientèle fidèle, avec laquelle nous construisons une belle relation professionnelle, de type partenariale.
Lorsque chacun comprend les enjeux et la réalisation de l’autre, c’est génial. La rencontre avec Sébastien Charrier, fondateur de Bump, à WeForge Angers, m’a également beaucoup apporté sur les choix à venir pour Nicoka. En 3 points : Modifier la structure de clients, grossir raisonnablement… et avoir un job sympa, avec un environnement qui nous correspond.
Nos clients sont à la recherche d’un contact humain et nous mettons un être humain en face de chacun d’eux, c’est ce qui fait notre force.
Xavier Vilain, fondateur de Nicoka
Peux-tu nous dire quelques mots sur ton parcours d’entrepreneur ?
Lorsque j’étais en école d’ingénieur, j’avais pris le parcours optionnel, création d’entreprise. En dernière année, nous avions le projet de lancer une micro brasserie. Nous nous sommes rendus compte que ça allait être compliqué, avec un jury de professionnels qui nous a apporté une vision plus grande. Alors, deux visions s’opposaient pour moi : l’artisan qui grandit tranquillement, ou le modèle startup avec lequel on lève des fonds en construisant le Business Model par la suite. Mon associé est parti chez Ernst & Young et j’ai bossé pour Unilog.
Je ne voulais pas prendre de risque, j’ai donc créé plusieurs logiciels, plusieurs types de sociétés… Je me basais sur l’idée, en me disant que c’était le facteur de réussite. Finalement, le logiciel qui couvre le besoin d’un client est central, mais l’accompagnement humain derrière est essentiel. Nos clients sont à la recherche d’un contact humain, nous mettons un être humain en face de chacun d’eux, c’est ce qui fait notre force.
Le déclic pour lancer Nicoka ?
Je me suis lancé à 33 ans et si j’avais moins peur, avec le recul, je serais parti plus tôt. J’aimais bien construire des logiciels à la demande, en freelance, et avec un ami on a monté une société, un cabinet de chasse de têtes. Le logiciel a grossi, mon ami est décédé, et je me suis retrouvé tout seul, c’était très compliqué. Nicoka c’était le surnom de mon pote, et on a repris tous les logiciels que j’avais construit pour les intégrer dans l’entreprise.