L’échec fait partie intégrante du processus d’apprentissage dans l’Entreprenariat. A mon sens, c’est un sujet qui n’est pas assez mis en avant. L’entrepreneur préfère montrer ses succès, cacher ses chutes, ses failles, alors que c’est ce qui nous permet de grandir.
Aurélien Letourneau, fondateur de Virtualyz
Peux-tu nous présenter ton entreprise ?
Aurélien Letourneau : VIRTUALYZ, c’est un cocktail de nouvelles technologies qui compile une bonne dose d’innovation, un zest de fun et un ingrédient secret qui fait des miracles (Rires, NDLR).
Nous proposons 3 solutions :
- La modélisation 3D, que ce soit pour la conception de produit ou de projet, ainsi que des vidéos de présentations en motion design suivant vos besoins.
- Des solutions WebXR, visites virtuelles, Showrooms 3D, E-learning. Pendant la période de confinement, notre activité s’est concentrée sur ces solutions.
- Le développement, l’accompagnement et la formation en Réalité Virtuelle (VR) et Réalité Augmentée (AR)
On entend souvent cette réplique « la réalité virtuelle ça donne la nausée… » C’était le cas en l’an 2000, sur une application de montagne russe. Aujourd’hui, les technologies sont très matures et sont de réels leviers pour booster son business. Que ce soit en marketing, Formation, Communication… les champs d’application sont multiples !
Quels partenaires métiers t’ont aidé dans ton développement ?
Lorsque j’étais prêt à me lancer, j’ai cherché les personnes clés pour mon entreprise : mon banquier et mon comptable. Je cherchais de la flexibilité et des professionnels disponibles, prêts à m’accorder du temps pour répondre à mes questions. Les rencontres d’Adrien Decaux de la banque CIC et Philippe Lefloch de Confluenz ont été une belle première étape.
Ensuite, j’ai trouvé des réseaux professionnels et des organismes dans mon secteur d’activité, je pense à LAVAL VIRTUAL, FIL, SOLFI2A… avec lesquels j’entretiens toujours de bonnes relations.
Evidemment, je pense aussi aux forgerons. On pourrait comparer WeForge à une immense fourmilière : à chaque recoin de galerie, on y rencontre des partenaires, des entreprises avec lesquelles des synergies se créent. De mon côté, je pense à MATTS DIGITAL et son Président-Fondateur Stéphane Courgeon, ou encore QUOTEX et le Business Rocker Joachim Ménager. Par ailleurs, on y croise des entrepreneurs passionnés, comme Pierre et Jean-Charles les fondateurs de CROSSDATA, c’est une richesse au quotidien.
Quelles sont les ambitions pour ton entreprise ?
L’objectif numéro 1 pour Virtualyz : devenir LE studio de technologie innovante et immersive sur Angers. Ceci nous permettra de développer, agrandir l’équipe en créant de l’emploi. D’ailleurs, je recherche actuellement un ou une associé(e) pour pouvoir aller plus loin avec VIRTUALYZ. Si vous voulez vous lancer dans l’aventure entrepreneuriale et travailler dans le secteur VR/AR, ma porte est ouvert ! voir mail d’Aurélien en bas de page
Si certains grands entrepreneurs de ce monde ont commencé dans leur garage, pour moi, ce n’était pas l’idéal pour recevoir des clients de Grands Groupes (Rires, NDLR).
Aurélien Letourneau, fondateur de Virtualyz
Quelques mots sur ton parcours d’entrepreneur ?
Début 2019, je suis allé voir la CCI d’Angers pour m’accompagner dans la structuration de mon projet pro et j’ai participé à plusieurs ateliers dont un qui m’a marqué « l’Innovation Academy ». J’y ai découvert que même avec la meilleure des idées on peut se retrouver devant un confrère qui a eu exactement la même, avec un coup d’avance, et a lancé son offre… Attention, cela ne m’a pas arrêté pour autant ! Convaincu que j’allais créer à ma manière, pour répondre aux besoins spécifiques de certains clients. Car c’est ce qui fait la richesse de la culture d’entreprendre.
Dans un second temps, je me suis tourné vers la problématique du siège social pour l’entreprise. Si certains grands entrepreneurs de ce monde ont commencé dans leur garage, pour moi, ce n’était pas l’idéal pour recevoir des clients de grands groupes (Rires, NDLR). Ainsi, je me mets en recherche d’un bureau et donc, d’un espace de coworking pour rejoindre des entrepreneurs qui partagent mes problématiques. Je prends mon téléphone et j’appelle Maxime Leray, Office Manager de WeForge Angers, pour savoir si je peux m’installer au 25 rue Lenepveu… 1 semaine après, me voici qui débarque avec mon matériel et je fais des démo en Réalité Virtuelle dans tout l’espace !
Qu’est-ce qui t’anime ?
En premier lieu, La technologie de la Réalité Virtuelle et Réalité Augmentée. Chaque matin, je suis sur les forums et réseaux sociaux pour suivre l’actu et les nouveautés (Casques, Logiciels, METAVERS) du secteur. Toutes les évolutions technologiques qui arrivent en si peu de temps, c’est dingue et cela ouvre des possibilités infinies. C’est notamment ce qui me motive à me dépasser.
D’un autre côté, j’aime apprendre et comprendre. D’ailleurs, je suis souvent confronté à des défis de compréhension avec mes clients : ils ne connaissent pas la techno, et de mon côté, je découvre leur métier et leur secteur d’activité. Une richesse incroyable. Quand je livre un projet, je me fais toujours un petit bilan, avec ce j’ai appris, et comment je peux m’en servir par la suite.
Enfin, relever des défis, chercher constamment à évoluer et proposer des services toujours plus innovants, c’est ce qui me pousse à me lever le matin. Ce n’est pas toujours facile mais c’est indispensable dans le monde d’aujourd’hui.
Le déclic pour lancer ton activité ?
Un apéro entre copains ! C’est toujours dans ces contextes que les meilleures idées naissent. Je n’avais pas de perspective d’évolution dans mon travail, et un jour, un ami a signé une maison sur plan mais il n’arrivait pas à se projeter dans son futur salon. Après tout, 40 m² ça représente quoi ?
De cette question, je me dis qu’il existe des solutions pour répondre à ce besoin. En cherchant, je découvre la Réalité Virtuelle et je suis tombé amoureux de cette technologie, un vrai coup de foudre. Plus j’en apprenais sur le sujet, plus j’avais envie d’y aller. Après échange avec mon employeur, et une rupture conventionnelle, ca y est, je partais dans l’aventure.
Bosser dans un espace de travail partagé, pourquoi ?
Se lancer seul dans la création d’une entreprise, ce n’est pas évident et l’on est souvent confronté à une certaine solitude, surtout dans la prise de décision. Tiens, je me rappelle de cette période où j’étais dans mon bureau à la maison, avec ma fille en crise de colère et ma femme qui la réprimandait… Même avec des écouteurs, j’entendais toute la scène.
A partir de là, j’ai eu un déclic : soit je changeais d’écouteurs, soit je me trouvais un bureau dans un environnement pro. Un espace partagé ce n’est pas un bureau avec 30 personnes qui jouent et parlent autour de toi. Il s’agit avant tout d’un lieu de travail, un lieu d’opportunités, pour partager et pour se construire. Le gros plus, ce sont les salles pour recevoir ses clients, ça instaure immédiatement une crédibilité.
Un conseil pour quelqu’un qui souhaite créer son entreprise ?
L’échec fait partie intégrante du processus d’apprentissage dans l’entreprenariat. A mon sens, c’est un sujet qui n’est pas assez mis en avant. L’entrepreneur préfère montrer ses succès, cacher ses chutes, ses failles, alors que c’est ce qui nous permet de grandir. Souvent, on nous conseille de passer beaucoup de temps sur un business model et de justifier chaque ligne.
L’échec ne peut être anticipé et quantifié, pourtant, il fait partie intégrante du parcours d’entrepreneur. Que ce soit le refus d’un client, une erreur de conception de logiciel, un mauvais chemin, un départ précipité… Ces faits de vie surviennent et nous construisent. En prenant du recul, voici un conseil : n’ayez pas peur de tomber et si vous êtes bien entouré, vous arriverez toujours à vous relever.
Un petit mot sur WeForge ?
Banzaiii ! À travers mon parcours, j’ai travaillé dans des structures un peu vieille école, où l’on te demande de faire ton travail dans ton box et pas plus. Ici, le cadre est totalement différent, ce qui fut quelque peu déstabilisant au début, je dois l’avouer (Rires, NDLR). Il y a beaucoup de mouvements, les forgerons passent beaucoup de temps à échanger et discuter ce qui crée un cadre très dynamique. Au-delà du développement d’activité, c’est aussi très inspirant pour son développement personnel.
Aurélien Letourneau
