J’ai toujours eu envie de lancer ma boîte. Pour Codekraft, l’étape marquante c’est l’arrivée de Christophe Sicard, le premier salarié.
Arnaud Drazek, Dirigeant Fondateur de Codekraft et Dirigent Cofondateur de Fat Bird Animation Studio
Peux-tu nous présenter ton entreprise ?
Arnaud Drazek : J’ai 40 ans, je suis papa de 2 enfants. J’ai fondé Codekraft il y a 5 ans, un atelier de fabrication numérique ! On fait du développement web et mobile à la carte, personnalisé, en fonction des besoins clients. Je suis épaulé par 16 salariés et je m’inspire des modèles d’entreprise libérée pour laisser place aux idées, on privilégie l’organisation en mode régie, avec les collaborateurs. La question qu’on se pose tous les matins au bureau : Quel est l’objectif du projet client ? Celui-ci doit nous parler, faire sens en termes de valeurs, notamment sociales.
Par ailleurs, on a créé un studio d’animation 2D traditionnelle avec Etienne Issartial, avec pour ambition de promouvoir la communication des organisations via des dessins animés. Nous avons embauché 2 animateurs et nous en cherchons actuellement 2 nouveaux pour Fat Bird,un nouveau défi qui me fait kiffer !
Je suis également associé dans ForgeMeUp, dans Néolithe, une start-up impactante sur la gestion des déchets et bientôt dans un nouveau projet.
Quels partenaires métiers t’ont aidé dans ton développement ?
En premier lieu, je pense à Gilles Royer du cabinet Geo Conseils qui m’accompagne depuis mes débuts. Gilles Sitbon et maintenant Guillaume Fusellier de la Banque Populaire sont de véritables soutiens. Enfin, comment ne pas citer les échanges quotidiens avec Simon Gérard ou Jean-Charles Rongère sur l’Entreprenariat en général.
Quelles sont les ambitions pour Codekraft ?
Après 5 ans de structuration au sein de Codekraft, nous avons une situation qui se stabilise et qui devient confortable. On pérennise nos clients et on en accueille de nouveaux. Avec la problématique qui nous anime : Comment fédérer en interne pour que tout le monde puisse contribuer aux choix et décisions de l’entreprise. On laisse la porte ouverte au développement de l’entreprise, si les opportunités le permettent mais nous ne sommes pas dans une logique de croissance à tout prix. Enfin, on aimerait devenir une référence, au moins localement. J’ai beaucoup de chance d’avoir la confiance d’experts techniques qui ont rejoint l’aventure Codekraft, on a une putain d’équipe (Rires, NDLR), je m’en rends compte tous les jours et les clients nous le disent.
Le développement informatique c’est un outil de création incroyable.
Arnaud Drazek, Dirigeant Fondateur de Codekraft et Dirigent Cofondateur de Fat Bird Animation Studio
Quelques mots sur ton parcours d’entrepreneur ?
A l’origine salarié d’IDVroom, c’est comme salarié que j’ai poussé la porte du 25 rue Lenepveu et découvert WeForge, qui venait tout juste d’ouvrir. D’ailleurs, je suis le sage du Banzaiii Camp : On m’appelle Gandalf ou Dumbledore, au choix ! (Rires, NDLR)
Mon parcours a commencé il y a 6 ans avec Yorino : une plateforme éducative en ligne pour accompagner les enfants autistes dans leur apprentissage, notamment liés aux capacités sociales. Une belle aventure qui s’est terminée à cause de visions divergentes, avec mes associés. Après 15 ans d’expérience, j’avais beaucoup de demandes extérieures pour m’associer sur tel ou tel projet… mais rien qui me faisait briller les yeux et j’ai toujours eu envie de lancer ma boîte. Pour Codekraft, l’étape marquante c’est l’arrivée de Christophe Sicard, le premier salarié. Ensuite, nous avons diversifié notre offre au fur et à mesure, grâce au succès rencontré au lancement. A côté, je travaille sur d’autres projets. Notamment ForgeMeUp : j’ai développé la plateforme pour répondre à un besoin, avoir une plateforme web pour gérer la vie de la communauté WeForge. Depuis cet été, je me concentre sur le projet de studio 2D.
Qu’est-ce qui t’anime ?
J’adore créer des choses, et surtout, m’impliquer dans un processus de création. Je fais beaucoup de bricolage, j’ai fait beaucoup de musique étant jeune et j’adore le dessin. Le développement informatique c’est un outil de création incroyable. Et si je fais moins de production, je crée des entreprises maintenant en expérimentant, en me plantant : je vais de l’avant. Il s’agit d’un nouveau mode de création dans lequel je continue de m’épanouir.
Le déclic pour lancer ton activité ?
J’ai la création dans le sang, le besoin d’expérimenter. Directeur Technique par le passé, j’avais un pouvoir de décision sur la Tech uniquement, et cela me frustrait. Je voulais aller plus loin : m’impliquer dans le management, le marketing etc.
Le déclic c’est aussi un ras le bol sur la fin d’IDVroom, après le départ d’Olivier Demaegdt. D’un autre côté, j’ai eu un vrai coup de pouce avec l’ACCRE, les droits au chômage du créateur. Grâce à ce dispositif, j’ai pu construire le projet pendant 2 ans, en étant serein financièrement.
Bosser dans un espace de travail partagé, pourquoi ?
Une partie de mon réseau m’incite à investir dans du bâti… mais je ne veux pas partir ! Cela permet de ne pas supporter la gestion du lieu de travail et la charge mentale qui va avec, en tant que chef d’entreprise. Surtout, nous avons bénéficié d’une flexibilité totale : grandir à notre rythme, changer de bureau pour accueillir de nouveaux employés, sans pression.
Pour terminer, à WeForge Angers, j’y ai trouvé des clients (Quotex, Empovet, Sybilline)… et j’y ai aussi trouvé des pépites que j’ai embauché, comme Olivier D’autriche, Julien Pégé, salarié en remote, et Simon Le Vraux, qui était développeur en freelance.
Un conseil pour quelqu’un qui souhaite créer son entreprise ?
Entoure toi bien, écoute les conseils (évite de t’énerver quand tu n’es pas d’accord – Rires) et finalement, fais ce que tu veux, suis ton instinct, c’est le plus important. Ça n’est pas un problème si tu réinventes des méthodes si ça te permet de mieux les comprendre et de les maîtriser.
Un petit mot sur WeForge ?
Le lieu et les occupants m’ont aidé à me lancer en tant qu’Entrepreneur, comme une source d’inspiration. Arrivé dans les premiers forgerons en 2013, je m’y sens comme à la maison et je suis toujours ravi de faire de nouvelles rencontres. D’ailleurs, on m’a volé mes pantoufles ! (Rires, NDLR)
Arnaud Drazek