Dans la vie d’un entrepreneur, on commence généralement seul, et le premier recrutement est une grande aventure… on double l’effectif !
Ivan Behaghel, fondateur de Novafin
Peux-tu présenter ton entreprise ?
Ivan Behaghel : Novafin a pour vocation d’accompagner les entreprises dans leur démarche d’innovation et de recherche. Avec en premier lieu, un accompagnement au niveau financier. A partir du moment ou une entreprise est innovante ou fait de la recherche elle a accès à certaines aides de l’Etat (Crédit Impôt Recherche / Crédit Impôt Innovation). Si le principe est simple, la notion de recherche et la délimitation des coûts afférents à la Recherche et à l’Innovation… sont des notions subjectives qu’il est parfois délicat de défendre. Notre rôle est de vous aider sur le montage de ces dossiers financiers ainsi que l’aspect RH. Nous sommes 2 à travailler à plein temps, accompagnés par 2 associés partenaires.
Quels partenaires métiers t’ont aidé dans ta création ?
Pour la création des statuts, un expert comptable m’a conseillé de faire appel à un avocat pour la rédaction. J’ai été mis en relation avec un gros cabinet, qui n’a pas l’habitude de collaborer avec des petites structures, qui m’a fait un projet assez standard pour un coût élevé. Avec le recul je trouve que le conseil n’était pas adapté et je préconiserai aux entrepreneurs de plutôt faire appel à un cabinet de taille modeste qui sera plus motivé pour donner des conseils pertinents. Sinon, je fais ma comptabilité tout seul… car je suis comptable de formation !
Entreprendre est synonyme de solitude, le fait de pouvoir échanger à la machine à café est primordial, pour lutter contre l’isolement.
Ivan Behaghel, fondateur de Novafin
Quelles sont les ambitions pour ton entreprise ?
On ne cherche pas la croissance pour la croissance. Je grandis tranquillement, en minimisant le risque, mon apport de client se fait beaucoup avec le bouche à oreille. J’ai la chance d’être dans un business avec de la récurrence venant d’une vraie relation de long terme avec mes clients.
Peux-tu nous dire quelques mots sur ton parcours d’entrepreneur ?
J’ai exercé en tant que Consultant en Financement de l’Innovation, dans un cabinet avec le statut de salarié. J’ai progressé en interne assez rapidement, puis le cabinet a fermé. Avec un autre consultant, j’ai récupéré une partie de la clientèle et je me suis associé à 50-50… une erreur de débutant ! L’histoire s’est mal terminée, j’ai cédé mes parts et j’ai monté mon cabinet tout seul, 2 ans plus tard, fin 2015. Cela coïncide avec mon arrivée à WeForge, j’étais en cours de création lorsque j’ai débarqué au camp de base des entrepreneurs. Dans la vie d’un entrepreneur, on commence généralement seul, et le premier recrutement est une grande aventure… on double l’effectif ! (Rires, NDLR) C’est un pari qu’il faut gagner, en trouvant le bon profil et en l’intégrant bien avec la culture de l’entreprise. L’arrivée d’Amal Chtourou, il y a 3 ans, m’a confirmé dans ma décision d’être installé à WeForge, je suis passé de l’open space à un bureau fermé, en complète flexibilité.
Qu’est ce qui t’anime ?
Dans un premier temps, l’aspect relationnel. Le réseau de relations que l’on crée avec les autres. Nous avons tous au départ notre projet pro sur les compétences, ce qui donne une certaine satisfaction, mais au final c’est la qualité des relations qui fait le bonheur au travail. Dans un second temps, ce que j’aime dans mon métier, c’est qu’il faut tout le temps cogiter, faire des recherches, découvrir de nouveaux domaines scientifiques… ça me stimule au quotidien.
Le déclic pour lancer ton activité ?
Le projet d’entrepreneur a mûri tout doucement lorsque mon employeur a fermé la porte, Tout d’abord, j’envisageais de rejoindre un plus gros cabinet à la fin de mon aventure salariée, je n’étais pas préparé à cela. L’Entreprenariat, à l’époque où j’ai démarré dans la vie active, était réservé aux casse-cou ! Si la décision n’a pas été évidente j’en tire beaucoup de satisfaction et aucun regret.
La convivialité ce n’est pas futile, c’est la clé de l’entraide, et l’impact positif sur le travail en découle naturellement.
Ivan Behaghel, fondateur de Novafin
Bosser dans un espace de travail partagé, pourquoi ?
En priorité, je cherchais un bureau à proximité de mon domicile pour sortir de chez moi. Entreprendre est synonyme de solitude, le fait de pouvoir échanger à la machine à café est primordial, pour lutter contre l’isolement. Les vertus de WeForge je les ai découverts au fur et à mesure, notamment la collaboration, l’entraide et les moments de partage. La table de ping pong est un argument qui a joué aussi !
Un conseil pour quelqu’un qui souhaite créer son entreprise ?
Bien choisir son statut. Ensuite, veiller à ne pas s’isoler socialement, c’est la gangrène de l’entrepreneur pour moi. Trouver des clients rapidement : vendre rapidement, c’est la clé du business. Il faut aller vite dans la définition de son produit.
Un petit mot sur WeForge ?
Après plusieurs années, j’y fais toujours de nouvelles rencontres enrichissantes tant sur le plan personnel que professionnel. La convivialité ce n’est pas futile, c’est la clé de l’entraide, et l’impact positif sur le travail en découle naturellement.
Ivan Behaghel
i.behaghel@novafin.fr